Vous êtes-vous déjà demandé à quelle époque nous avions atterri ? Dans quelle époque nous avions mis au monde nos enfants ? Nous connaissons la génération, X, Y, Z, mais quand est-il de celle d’aujourd’hui ?

J’ai appris il y a quelques jours que nous avions franchi une nouvelle ère : l’ère anthropocène. Elle se caractérise par l’ impact négatif des activités humaines sur la planète, la biodiversité, le climat, les cycles géochimiques… Bref, le choc !

Elle soulève des questions cruciales sur le bien-être futur de notre planète : la durabilité des ressources énergétiques et la conservation de la nature…

Alors, maintenant, que j’ai fait le choix d’avoir un enfant, comment dois-je l’élever dans ces conditions ? J’ai le sentiment de devoir prendre des actions responsables envers Dame Nature. Nos parents nous ont introduits dans le cercle de la consommation. Si tu travailles bien à l’école, tu pourras avoir une belle voiture, partir en vacances, remplir ton un panier de courses et à ton tour gâter tes enfants. Bref, tu auras réussi ta vie. Sauf qu’entre temps, nous sommes devenus « tous indiens désormais ». Nous sommes rattachés à la Terre, qu’on le veuille ou non.

« Nous sommes entrain de faire de nous même, ce que nous avons fait d’eux (les indiens). »

Claude Lévis-Strauss, anthropologue

En somme, l’idée serait de proposer des alternatives éducatives à ce à quoi j’ai été habituée. Si la fonction de l’éducation est bien de participer à la production de nouvelles pratiques culturelles et sociales au mieux prendre les orientations nécessaires au devenir du vivant.

Par exemple, remplacer la promenade en grande surface par un arrêt au stand de fruits et légumes. Planquer l’ iPad et l’obliger à se confronter au vide et à l’ennui. Redoubler d’efforts au quotidien afin de nourrir l’émerveillement de mon enfant devant le monde qui nous dépasse. En résumé, déployer des trésors d’imagination souvent enterrés à l’âge adulte.